top of page
Rechercher

Douleurs pelviennes en dehors des règles : causes possibles et comment la nutrition peut aider

  • Photo du rédacteur: Laura de la Roche
    Laura de la Roche
  • il y a 7 jours
  • 5 min de lecture
La nutrition est une alliée dans le cadre des douleurs pelviennes en dehors des règles
La nutrition est une alliée dans le cadre des douleurs pelviennes en dehors des règles

Les douleurs pelviennes hors période de règles sont assez fréquentes et difficiles à interpréter : gêne diffuse, tiraillements, pesanteur dans le bas-ventre, parfois irradiant vers les lombaires ou les cuisses… elles peuvent altérer la qualité de vie au quotidien.

Dans cet article, je vous propose d’explorer les causes possibles et surtout l’approche nutritionnelle et fonctionnelle qui peut accompagner cette symptomatologie.

 

1. Connaitre les causes fréquentes des douleurs

 

La région pelvienne regroupe l’appareil reproducteur, l’appareil digestif (intestin grêle, côlon sigmoïde), la vessie et les muscles du plancher pelvien. Elle est riche en terminaisons nerveuses, ce qui fait que des dysfonctionnements (musculaires, digestifs, hormonaux ou circulatoires) peuvent se manifester par des douleurs.

Ainsi, hors menstruations, ces douleurs peuvent être liées à :


1.1. Un déséquilibre hormonal

Hyperoestrogénie, insuffisance en progestérone, peuvent conduire à une congestion pelvienne, à des douleurs lombaires ou à une sensibilité accrue.

・ Le couple thyroïde-hormones sexuelles joue aussi : une hypo-fonction thyroïdienne peut ralentir la circulation, favoriser un gonflement pelvien, augmenter la rétention d’eau.

 

1.2. Un déséquilibre du microbiote intestinal

Fermentations intestinales, intestin irritable, dysbiose, intestin perméable peuvent générer des douleurs dans le bas-ventre.

・ Par exemple, la stagnation au niveau du côlon sigmoïde ou du rectum, ou des tensions musculaires liées à la digestion, peuvent « tirer » sur la zone pelvienne.

 

 

1.3. Une mauvaise circulation, stagnation de la lymphe ou congestion veino-lymphatique

・ Une mauvaise circulation veineuse ou lymphatique peut conduire à une sensation de pesanteur, de douleur sourde dans le bas-ventre.

・ Elle peut être aggravée par la sédentarité, le manque de mouvement, ou encore des positions assises prolongées.

 

 

1.4. Un dysfonctionnement du plancher pelvien ou des muscles abdominaux

・ Le plancher pelvien est souvent mis à rude épreuve (post-accouchement, constipation chronique, sport de haute intensité).

・ Des tensions, des spasmes ou au contraire un relâchement peuvent causer des douleurs pelviennes hors règles.

 


Ces douleurs peuvent également être le signe de pathologies comme l’endométriose, le syndrome de congestion pelvienne, d’infections urinaires à répétition, etc. Dans tous les cas il est important d’écarter une cause médicale : parlez-en avec votre médecin !


Une fois toute cause médicale écartée et si les douleurs sont chroniques, elles peuvent mériter une approche fonctionnelle avec évaluation nutritionnelle, hormonale, digestive.

 


2. Prise en charge nutritionnelle et fonctionnelle : principes et actions concrètes

 

Les douleurs pelviennes ne se résument pas à une question hormonale : elles sont souvent le reflet d’un terrain inflammatoire, digestif ou circulatoire fragilisé. L’alimentation et l’hygiène de vie peuvent alors devenir des leviers puissants pour apaiser, rééquilibrer et soutenir le corps dans sa globalité.

 


2.1. Apaiser l’inflammation et soutenir les tissus

Une inflammation chronique de bas grade peut amplifier la sensibilité pelvienne. L’objectif est donc de réduire les sources d’irritation et de renforcer les mécanismes anti-inflammatoires naturels.

 

  • Favoriser les aliments protecteurs : légumes colorés, fruits rouges, poissons gras (oméga-3), oléagineux, épices à volonté...

  • Introduire des épices anti-inflammatoires : curcuma, gingembre, cannelle, à petites doses quotidiennes.

  • Limiter les aliments pro-inflammatoires : produits ultra-transformés, excès de sucres, fritures, alcool, charcuterie.

  • Penser aux micronutriments clés : magnésium, zinc, cuivre, vitamines D et K2, indispensables à la bonne santé musculaire, la vascularisation et à la régulation immunitaire (prendre conseil avant toute supplémentation !)

 

Une alimentation équilibrée, basée sur le régime méditerranéen, contribue à détendre la zone pelvienne, souvent contractée sous l’effet de l’inflammation.


➜ Voir l'article sur l'alimentation anti-inflammatoire.

 


2.2. Soutenir la digestion et le microbiote

Le côlon sigmoïde et le rectum étant au contact direct de la sphère pelvienne, les déséquilibres digestifs peuvent créer ou entretenir des douleurs.


  • Soigner la mastication : c’est le premier geste digestif, souvent négligé. Une digestion efficace commence dans la bouche. 

  • Réduire les ballonnements : éviter les repas pris dans le stress, les boissons gazeuses, ou les excès de crudités si la digestion est lente.

  • Soutenir le microbiote : consommer régulièrement des aliments fermentés (kefir, yaourt, choucroute), ou introduire des prébiotiques naturels (poireau, artichaut, ail, oignon).

  • Soutenir le foie et la bile : indispensables à une bonne digestion des graisses et à la détoxification hormonale (radis noir, artichaut, pissenlit, citron, roquette).

 

Un microbiote équilibré, c’est souvent une sphère pelvienne plus détendue et moins douloureuse.




2.3. Favoriser la circulation et le drainage

Les douleurs pelviennes peuvent être accentuées par une congestion circulatoire, souvent aggravée par la sédentarité ou des troubles hormonaux.

 

  • S'hydrater suffisamment tout au long de la journée pour fluidifier le sang et la lymphe.

  • Bouger régulièrement, pour stimuler la circulation pelvienne et soulager la pesanteur. 

  • Soutenir le retour veineux : réduire la consommation d’alcool, de sel et de caféine qui accentuent la vasodilatation et la rétention d’eau.

 

Une bonne circulation, c’est moins de stagnation et moins de douleurs.

 

 

2.4. Soutenir l'équilibre hormonal via l’alimentation

Les fluctuations hormonales influencent directement la sensibilité pelvienne. L’objectif est ici de favoriser une production hormonale stable et adaptée.

 

  • Veiller à un apport suffisant en protéines de bonne qualité (végétales + animales selon tolérance/régime alimentaire) pour soutenir la synthèse hormonale et musculaire.

  • Soigner les apports en bons gras : les oméga-3 (poissons gras, huile de colza, noix) pour moduler l’inflammation et réduire la sensibilité pelvienne ; Limiter les graisses saturées et trans.

  • Stabiliser la glycémie : privilégier des repas équilibrés (protéines + fibres + glucides à IG modéré) pour éviter les pics d’insuline.

  • Adopter un soutien micronutritionnel ciblé : par exemple Vitamine D (la carence peut aggraver les douleurs musculaires) ; magnésium ; zinc ; iode... (prendre conseil avant toute supplémentation !).

  • Veiller au transit : un intestin paresseux ralentit l’élimination des œstrogènes, favorisant la congestion pelvienne.

 

Chaque femme ayant un profil hormonal unique, l’accompagnement personnalisé permet d’ajuster au mieux ces leviers.

 


2.5. Mouvement & posture

La nutrition seule ne suffit pas : le corps a besoin de mouvement !

 

  • Bouger quotidiennement, même doucement (marche, yoga doux, respiration abdominale) : ces gestes stimulent la vascularisation du bassin.

  • Éviter les stations assises prolongées, qui compriment la zone pelvienne. Penser à se lever, s’étirer, respirer.

  • Respirer en conscience : une respiration ample et abdominale détend le diaphragme et, par ricochet, le plancher pelvien.

 

Ces habitudes simples, intégrées au quotidien, complètent l’action nutritionnelle et aident à rétablir une harmonie pelvienne durable.

 


Conclusion

 

Les douleurs pelviennes hors période de règles sont un signe qu’il faut écouter : elles peuvent traduire un déséquilibre digestif, hormonal, circulatoire ou musculaire. Grâce à une approche nutritionnelle ciblée et un accompagnement individualisé, on peut réduire la fréquence et l’intensité de ces douleurs, et surtout améliorer la qualité de vie.

Si vous reconnaitrez certains de ces signes, n’hésitez pas à envisager un bilan fonctionnel pour aller à la racine des causes.


Laura de la Roche, Diététicienne - Micronutritionniste à Aix-en-Provence

 

 
 
 

Commentaires


Laura de la Roche

​Professionnelle de santé enregistrée au RPPS 10110321204

Consultations au cabinet ou en visio

Prise de RDV sur Doctolib

Centre médical 

24 avenue Jules Isaac

Résidence Le Salvator, bâtiment A

13100 Aix en Provence

Parking gratuit dans la résidence

Horaires d'ouverture

Lundi - Vendredi

9h15 - 19h45

Membre d'associations professionnelles : 

Logo Focus Fertilité
Logo AFDN
Logo CPTS

Avertissement : ce site ne contient que des informations à visée éducative et les opinions de l’auteur. Pour tout problème de santé, il appartient au lecteur de demander conseil à son médecin.

© 2025 - Laura de la Roche. Tous droits réservés. Créé avec Wix.com

bottom of page